16 noviembre 2012

Camerún suspende el aprovechamiento maderero de dos especies

Guibourtia coleosperma01
Timber of Guibourtia coleosperma

Visto en camereco.com

Le Cameroun suspend l’exploitation de certains bois

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Le Ministre NGOLE Philipe NGWESSE en charge des forêts, a suspendu à titre provisoire, l'exploitation au Cameroun, des essences forestières désignées Bubinga et Wengue. Une décision qui officiellement intervient pour arrêter le "gâchis" qu’il y a autour de ces essences. Dans un autre acte règlementaire signé le 09 novembre, le ministre constate avec une certaine désapprobation, que ces ressources sont vendues à vil prix. S'adressant à ses collaborateurs, il leur a fait savoir qu’il a constaté que le mètre cube de cette essence se vendait entre 11 000 et 225 000 FCFA, alors que sur le marché mondiale et même interne le prix de la quantité équivalent était de 700 000 FCFA. La décision d’interdiction de coupe de ces essences « reste valable jusqu'à l'aboutissement de la procédure d'introduction de ces essences dans les annexes de la Convention sur le commerce International des Espèces et de Flore Sauvages Menacées d'Extinction (CITES) », selon l'arrêté ministériel. Pour des entreprises détentrices de titres d'exploitation forestière dans le domaine national et qui possèdent les essences désormais contrôlés, le ministre des forêts a prévu « Une autorisation spéciale d'évacuation de grumes », qui « sera délivrée aux détenteurs de stocks constitués dans les titres d'exploitation en cours de validité, après vérification effective de la provenance légale des bois sur le terrain ».

Les opérateurs concernés devront cependant déclarer leurs stocks auprès de l'administration en charge des Forêts dans un délai « maximum d'un mois » à compter de la date de signature de l'arrêté. De nombreux observateurs attendent cependant de voir aboutir ce nouveau challenge du gouvernement. Au mois de mars 2012 dernier, le même ministère annonçait la suspension d’une vingtaine d’entreprise pour exploitation illégale. Il apparait cependant, que le mal est encore plus grave et le gouvernement ne semble pas avoir les moyens d’y faire face. La corruption dans le domaine est un marché de plus de 7 milliards de FCFA, soit un peu plus que le budget du ministère des forêts. En 2011, une étude rendue publique par le CIFOR (Centre de recherche forestière internationale), avait mis en évidence, que le trafic illicite de bois était un réseau de plusieurs milliers de personnes vivant tous de l’activité. « Le commerce de bois exploité de manière informelle fournit un moyen de subsistance à plus de 45.000 personnes, une importante source de revenus à des fonctionnaires corrompus et pas un centime à l'Etat », soulignait une note de synthèse de l'étude. « Les fonctionnaires qui imposent aux petits exploitants de leur verser de l'argent en contrepartie de la liberté d'exercer sont issus notamment du ministère de la Forêt et de la Faune (MINFOF), des communes, de la police et de la gendarmerie », pouvait-on lire dans la note. En principe, depuis juillet 2012, toutes les expéditions de bois et de produits du bois du Cameroun vers l'UE doivent être accompagnées d’une autorisation attestant leur origine légale. Un engagement que le gouvernement avait pris avec son partenaire européen. Mais dans le fond, les préalables à la mise en vigueur de cet objectif ne sont pas encore assis. Une chose qui fait dire à des observateurs que l’objectif du ministre est loin d’être mesurable. La bataille pour le permis spécial risque de débuter, avec à la clé, de grosses sommes d’argent.



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